Dirigeant débordé en Île‑de‑France : et si le vrai problème n'était pas le temps
Beaucoup de dirigeants franciliens répètent la même phrase : « je n'ai pas le temps ». Ce n'est pas complètement faux, mais c'est souvent incomplet. Le vrai nœud est ailleurs : dans le manque de recul, de cadre, de pilotage et parfois de coaching professionnel.
Un quotidien saturé, une vision à long terme en jachère
Entre les mails, les urgences clients, les équipes à gérer, la fiscalité, les banques, les dirigeants de TPE et PME d'Île‑de‑France vivent sous perfusion d'immédiat. La journée est mangée par l'opérationnel, la soirée par la paperasse, le week‑end par la culpabilité de ne pas en faire assez.
Dans ce tumulte, les sujets structurants disparaissent :
- stratégie de développement réelle, au‑delà de « faire plus »
- organisation interne et délégation
- équilibre temps pro / temps perso, sans discours creux
Résultat : une impression diffuse de perte de contrôle, alors même que le chiffre d'affaires progresse. Un paradoxe que l'on croise tous les jours en accompagnement avancé.
Pourquoi la simple « organisation personnelle » ne suffit plus
On vend aux dirigeants des to‑do lists miracles, des applications de productivité, des routines matinales. Tout cela est sympathique, mais terriblement superficiel si le modèle de l'entreprise lui‑même est bancal.
Un système qui fabrique du débordement
Souvent, ce n'est pas le dirigeant qui est « mauvais en organisation », c'est l'entreprise qui repose sur lui comme sur un pilier unique. Il est au centre de tout :
- validation de chaque devis
- décisions RH, même mineures
- négociations bancaires, choix d'investissements
- arbitrages commerciaux quotidiens
Ce modèle peut fonctionner à 2 ou 3 personnes. Au‑delà, il devient toxique. La seule variable d'ajustement, c'est alors la santé du dirigeant. C'est un mauvais pari.
Le piège du « je dois tout comprendre tout seul »
La culture française valorise encore le dirigeant surpuissant, capable de tout maîtriser : juridique, fiscal, social, commercial. Dans la vraie vie, cette prétention se paye. On bricole sur la fiscalité, on repousse la mise à plat juridique, on improvise sur la rémunération, en attendant le prochain choc.
C'est précisément pour sortir de cet isolement que des dispositifs comme le coaching ou le conseiller au long cours trouvent leur sens. Non pas pour flatter l'ego, mais pour partager le poids des décisions.
Du chiffre à la boussole : transformer la comptabilité en outil de pilotage
Un autre malentendu majeur : la comptabilité serait un mal nécessaire, bon à satisfaire le fisc et le banquier. Pour un dirigeant lucide, elle devrait être avant tout un instrument de pilotage.
Mettre les bons chiffres sur la table
Dans une mission d'aide au pilotage, l'enjeu est moins de produire des tableaux sophistiqués que de choisir les quelques indicateurs qui comptent vraiment pour votre activité :
- trésorerie prévisionnelle, plutôt que solde bancaire brut
- marge par activité ou par client, plutôt que chiffre d'affaires global
- coût réel du dirigeant (rémunération, charges, temps), trop souvent ignoré
C'est ce socle, régulièrement mis à jour, qui permet de trancher : embaucher ou pas, investir ou pas, arrêter une activité ou la renforcer.
Accepter la confrontation avec la réalité
Beaucoup de dirigeants repoussent ces rendez‑vous de pilotage par crainte de ce qu'ils pourraient révéler. C'est humain. On préfère rester dans un flou confortable que de regarder en face une activité structurellement non rentable ou un client roi qui vous coûte plus qu'il ne rapporte.
Pourtant, cette confrontation est souvent libératrice. Une fois que les chiffres posent un diagnostic clair, les choix deviennent plus simples, même s'ils ne sont pas agréables.
Le coaching de dirigeant, au‑delà du storytelling LinkedIn
Le mot « coaching » a été tellement galvaudé qu'il fait parfois sourire. Pourtant, un accompagnement structuré par un coach certifié, connaissant la réalité des entreprises, est souvent ce qui manquait dans l'équation.
Travailler sur le dirigeant autant que sur l'entreprise
Dans le cadre du coaching pro MYL VIP, les séances abordent des sujets que la comptabilité ne verra jamais :
- rapport au pouvoir et à la délégation
- peur de vendre ou d'augmenter ses prix
- burn‑out latent, perte de sens, fatigue chronique
Ce ne sont pas des fioritures psychologiques. Ce sont des déterminants concrets de vos décisions de gestion. Un dirigeant épuisé ne décide plus, il subit.
Redonner de la cohérence au parcours
Beaucoup d'entrepreneurs franciliens finissent par se sentir prisonniers de leur propre réussite. L'entreprise tourne, parfois très bien, mais leur vie ne leur appartient plus. Un travail de coaching bien mené ne promet pas des matins parfaits. Il permet simplement de remettre quelques constantes en place : ce que vous voulez continuer à porter, ce que vous devez déléguer, ce que vous devez, peut‑être, arrêter.
Un dirigeant moins seul prend de meilleures décisions
Au fond, la question n'est pas de savoir si vous êtes « assez fort » pour tout encaisser. Vous l'êtes, probablement, mais à quel prix et pour combien de temps encore. La question est : à qui acceptez‑vous de vous adosser pour porter ce que vous ne pouvez plus, ou ne voulez plus, gérer seul.
Entre un cabinet d'expertise comptable qui connaît votre secteur, des outils de gestion adaptés, et un accompagnement de type coaching dans la durée, il est possible de transformer le sentiment de noyade en une navigation, certes chahutée, mais beaucoup plus maîtrisée. Le temps ne se fabrique pas, il se libère. Et cela commence rarement par une nouvelle application, mais souvent par une vraie conversation.